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COVID-19 : Les filleul·e·s témoignent…

Début 2020, le Vietnam a vu apparaître ses premiers cas de COVID, ce qui a impacté, comme partout ailleurs, la vie quotidienne de ses habitants. Nous nous sommes  intéressés à la manière dont les filleul.e.s de Thu Duc ont vécu la pandémie du COVID-19.

 

Pousse de Bambou : Bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

  • Nguyen Thi Minh Phuong : Bonjour ! Je m’appelle Nguyen Thi Minh Phuong, je suis la filleule de Madame et Monsieur SALERNO, et je me trouve actuellement en Master 1 à l’université.

 

  • Nguyen Huy Hoang : Bonjour, je m’appelle Nguyen Huy Hoang et j’ai 25 ans. Je suis actuellement médecin résident à l’hôpital Gia Dinh Osthéoarthritis.

 

  • Nguyen Hai Quoc : Bonjour. Je suis Nguyen Hai Quoc, j’ai 17 ans et je suis en première.

 

Pousse de Bambou : La pandémie du COVID-19 a frappé le Vietnam en 2020, comment cela s’est-il passé ?

  • Nguyen Thi Minh Phuong : La pandémie du COVID-19 a causé beaucoup de difficultés pour tous les habitants. Le Vietnam a dû faire face à 2 vagues de Coronavirus. La première a commencé début 2020 dès la fête du Têt. Pendant cette période, tout était devenu plus difficile, l’apprentissage de tous les élèves et étudiants a été influencé et a dû faire une pause de plus d’un mois après le Têt. Les entreprises ont rencontré, elles aussi, beaucoup de difficultés, certaines ont même fait faillite.

 

  • Nguyen Huy Hoang : La pandémie du COVID-19 a commencé il y a un an et elle a eu un très grand impact sur nos vies. De nombreuses personnes ont perdu leur travail et ont vu leur salaire diminuer.

 

  • Nguyen Hai Quoc : La première vague du COVID-19 a éclaté en janvier. J’ai alors pris la décision de ne pas aller à l’école pendant trois mois pour éviter l’épidémie. Durant ces trois mois, je ne suis plus allé dehors et j’ai dû vivre dans une petite et étroite maison mais à ce moment-là, c’était nécessaire. Dans ma famille, ma mère a dû prendre un congé de 14 jours et ensuite elle est retournée travailler. 

 

Pousse de Bambou : Pour y faire face, quelles mesures ont été mises en place ?

  • Nguyen Thi Minh Phuong : Pendant la deuxième vague, le gouvernement vietnamien a pris des décisions et a mis en place des solutions moins strictes mais conformes à la situation. La situation a donc été résolue rapidement mais il ne fallait pas enfreindre le confinement. Jusqu’à maintenant (29 novembre), le Vietnam a passé presque 3 mois sans aucun nouveau cas dans la communauté. C’est une bonne nouvelle mais nous devons encore rester en sécurité en portant le masque, en se lavant les mains, et en limitant les rassemblements dans les endroits bondés.

 

  • Nguyen Huy Hoang :  À Hô Chi Minh, nous avons été confinés depuis le Nouvel An chinois. Le gouvernement a interdit l’accès à plusieurs services tels que les bars, les cafés, les pubs, etc. 

 

  • Nguyen Hai Quoc : Tout le monde ici a pris soin de toujours porter un masque et de régulièrement se laver les mains lorsque l’on sort dehors.

 

Pousse de Bambou : Comment se sont organisés les cours et le travail ? J’imagine que cela n’a pas dû être facile !

  • Nguyen Thi Minh Phuong :  Pour ma part, je devais travailler à distance pendant un mois à cause du confinement. Heureusement, le cabinet d’avocats dans lequel je travaille n’a pas rencontré trop de problème avec la situation. En parallèle, mon apprentissage en Master 1 à l’université devait se faire en ligne, jusqu’à présent, car les professeurs étrangers ne peuvent pas aller au Vietnam. Cette situation est horrible car le programme est très chargé et il est difficile de suivre les cours à distance.

 

  • Nguyen Huy Hoang : Notre université a laissé les étudiants rentrer chez eux et les cours se sont faits le soir par téléphone, afin que notre apprentissage ne soit pas interrompu. Quand nous devions passer un examen, seulement quelques étudiants pouvaient venir à l’université pour les passer tous en même temps. Les essais et les comptes-rendus représentent la plupart de nos résultats. Fin mai, l’école a commencé à rouvrir et d‘autres activités ont presque repris normalement. L’épidémie du COVID-19 a de nouveau éclaté fin juillet. À ce stade, nous avons été coupés de la société durant un mois seulement. Heureusement, mon père travaille dans l’industrie pharmaceutique et cela n’exige pas d’être au contact d’autres personnes. Ma mère est restée à la maison car à cause de la distanciation sociale, elle ne pouvait pas travailler. Mon frère et ma sœur, eux, ont dû rester à la maison à cause de l’aliénation sociale. Quant à moi, je dois toujours aller à l’hôpital car il manque de personnel. Mon université nous a autorisé à rester chez nous, mais l’hôpital nous a encouragé à continuer à travailler. Actuellement, nous allons tous bien à la maison.

 

  • Nguyen Hai Quoc : Même si je ne pouvais pas aller à l’école, les professeurs m’ont donné des cours en ligne. Je pouvais continuer à apprendre. À la fin du mois d’avril, je suis retourné à l’école et tout est revenu à la normale. J’étais si heureux et excité !  Mais après quelques mois, l’épidémie a de nouveau éclaté. La deuxième vague était très dangereuse et a principalement touché Da Nang. Ainsi, à Saïgon, le Ministre de l’Education a autorisé l’ouverture des écoles en septembre.

 

Pousse de Bambou : Qu’espérez-vous pour la suite ? Actuellement, y-a-t ’il de nouveaux cas ?

  • Nguyen Thi Minh Phuong : Tous les vietnamiens espèrent que la pandémie va prendre fin et qu’il n’y aura pas de troisième vague au Vietnam. Alors, je prie pour que le nouvel an 2021 soit une année paisible pour guérir toutes les blessures que l’année 2020 nous a apportées.

 

  • Nguyen Huy Hoang : Début septembre, les écoles font leur rentrée comme d’habitude. Actuellement, un nouveau cas a été confirmé dans la communauté. Cela soulève des préoccupations quant à une nouvelle vague de l’épidémie. En tant que médecin généraliste, je dois continuer à travailler, et j’espère que cette vague sera plus faible pour que nous puissions la maîtriser.

 

  • Nguyen Hai Quoc : À ce jour, le 27 novembre, le Vietnam n’a pas signalé de cas depuis 83 jours.